Optimisez votre Azure : 1/4 – Les Coûts

Me revoilà après plusieurs semaines d’absence. Pour vous expliquer simplement, la New Commerce Expérience (NCE) de Microsoft, aussi détaillée dans mon blog sur cet article, nous a beaucoup sollicité chez Tech Data. De plus, j’ai eu la bonne idée de me casser des doigts, ce qui ne m’a pas empêché de travailler, mais m’a demandé quelques efforts pour le clavier. Tout ça pour vous dire que ceux ne sont que des petits soucis ????.

Je suis donc très content de commencer l’écriture d’une nouvelle série d’articles, dédiée l’optimisation de votre environnement Cloud. A travers ces derniers, je souhaite vous parler d’optimisations d’architectures Azure déjà en production sur 4 axes :

  • Coûts : Analyse pure et simple des coûts Azure pour comprendre la répartition des sommes dépensées.
  • Sécurité : Sans rentrer dans les détails maintenant, la sécurité reste toujours un axe d’amélioration constant.
  • SLAs : Mis de côté par moment, cet indice doit être pris en compte lors de l’établissement de services auprès des clients finaux ou lors d’appels d’offre.
  • Performances : Travailler avec les outils de monitoring Azure pour traquer les ressources Azure sous-utilisées, et donc inutilement coûteuses. Mais aussi de manière inverse, mettre en lumière le manque de performances pouvant justifier un changement d’approche.

Je me doute qu’il existe encore d’autres axes, manières ou approches pour retravailler une architecture Cloud. Gardez toujours en tête que toutes les solutions Cloud sont des produits en évolutions constantes ????.

Axe 1 : Les coûts

J’ai choisi cet axe dans mon premier article car c’est pour moi une demande récurrente dans beaucoup de projets Cloud sur lesquels je travaille :

Comment faire la même chose pour moins cher ?

Cette question n’a rien d’idiote ou de contre-productive. Gardez toujours l’esprit ouvert sur l’arrivée de nouveaux services Azure, ou sur la création par Microsoft de nouvelles offres aux grilles tarifaires encore plus attrayantes.

Pour rester dans le concret, mon approche repose simplement sur plusieurs questions :

  • Le projet Azure dispose-t-il d’une estimation de tarif pouvant servir de référence ?
  • Le projet Azure a-t-il fait l’objet d’une phase de preuve de concept (POC) ?
  • Ai-je créé les bonnes ressources pour les bons besoins ?
  • L’analyse des coûts est-elle faite de manière périodique ?
  • Ai-je consulté récemment Azure Advisor ?
  • Les ressources Azure en place ont-elles été optimisées contractuellement ?

Le projet Azure dispose-t-il d’une estimation de tarif pouvant servir de référence ?

Pas de mystère, une maison se construit avec un plan et un budget des matériaux nécessaires à sa construction. Microsoft propose l’outil de calcul, Azure Pricing Calculator, pour établir au plus près les coûts d’une infrastructure Azure. Gardons en tête qu’il ne s’agit que d’une estimation de tarif, basée sur les données entrées par l’utilisateur.

Pour rappel, cet outil vous permet de calculer le coûts via la mise à disposition d’un catalogue proposant un grand nombre de ressources Azure, elles-mêmes paramétrables.

Tous les projets sur Azure devraient passer par cette étape. L’idée n’est pas de viser la perfection tarifaire ou encore d’afficher le tarif le plus attractif possible, mais bien d’en faire sortir un ou plusieurs scénarios pour ensuite les comparer à d’autres méthodes d’architecture.

Dans le cas d’une analyse de coûts sur une architecture Azure déjà en place, je trouve pertinent de comparer l’offre initiale faite sur Azure Pricing Calculator avec la réalité de consommation de la souscription Azure.

Le projet Azure a-t-il fait l’objet d’une phase de preuve de concept (POC) ?

Après l’estimation des coûts et avant la mise en production, une phase de preuve de concept vous permet aussi d’aborder l’aspect financier. Le POC est principalement vu comme une étape de validation de faisabilité technique. Mais elle apporte aussi des indices de viabilité économique de l’architecture.

A ce titre, Microsoft recommande vivement cette étape pour l’estimation de certains coûts variables (bande passante sortante, transactions de stockage, volume de stockage ( sauvegardes ou journaux et métriques, …)). Cette étape est donc une composante dans le processus de calibrage financier.

Doit-on forcément dépenser de l’argent pour un POC Azure ?

Pas nécessairement. Microsoft propose plusieurs offres : des crédits Azure ou encore des conseils d’ingénieurs Microsoft Cloud. De nombreux programmes Azure propose une intégration de nouveaux projets Cloud sous différentes formes. Voici quelques exemples :

Microsoft for Startups : conçu pour vous aider à vous développer à votre propre rythme, vous pouvez débloquer jusqu’à 150 000 $ de crédits et du temps supplémentaire pour construire au fur et à mesure de la croissance de votre entreprise.

FastTrack for Azure : programme d’assistance technique qui aide à concevoir et à déployer rapidement et efficacement des solutions cloud. Il comprend des conseils personnalisés d’ingénieurs Azure pour fournir des pratiques éprouvées et des conseils en matière d’architecture.

Je pense aussi au statut partenaire, gold ou silver chez Microsoft. Ce dernier propose lui aussi de disposer de conseils d’ingénieurs avant-ventes pour choisir les bonnes ressources.

A-t-on créé les bonnes ressources pour les bons besoins ?

Cette question est déjà présente durant la phase de POC, mais elle doit être périodiquement reposée pendant toutes les phases de vie de l’architecture :

  • Une ressource créée temporairement est-elle bien systématiquement détruite ?
  • Les opérations de tests sont bien cataloguées comme telles et retirées des services Azure après coup ?
  • La région Azure utilisée est-elle en adéquation avec le projet et aux plus proches des utilisateurs finaux ?

Beaucoup de questions du même genre existent. La solution simple à ces questions est et reste la pratique de l’inventaire périodique des ressources Azure. Au risque d’en décevoir certains, je recommande simplement de dérouler la liste depuis le portail Azure afin de toutes les passer en revue.

Afin rendre cet exercice le plus rapide et efficace possible, le maintien à jour d’une cartographie facilite grandement l’analyse :

L’analyse des coûts est-elle faite de manière périodique ?

Comme l’inventaire des ressources Azure, son intérêt repose également sur sa récurrence. Mettre des alertes de coûts Azure est une bonne chose, mais elles ne sont déclenchées qu’après coup et ont toujours un risque d’être ignorées. Microsoft propose là encore un outil gratuit, intégré et très facile d’utilisation : Azure Cost Management.

Gardez en tête que les consommations réalisées sont affichées avec 24 heures de décalage. Malgré cela, l’outil propose des affichages réalisant des synthèses et des vues granulaires pour comprendre tous les coûts.

L’analyse des mois affiche la linéarité ou non des dépenses.
Comme dans mon exemple, l’utilisation des étiquettes est fort pratique dans cet outil.

Envie d’en savoir plus sur ses fonctionnalités ?

Merci Adam ????.
Rapport hebdomadaire de la consommation Azure reçu par mail.

Ai-je consulté récemment Azure Advisor ?

Voici une définition précise du service :

Azure Advisor est un conseiller personnalisé basé dans le cloud qui décrit les meilleures pratiques à suivre pour optimiser vos déploiements Azure. Il analyse votre télémétrie de configuration et d’utilisation des ressources, puis recommande des solutions qui peuvent vous aider à améliorer la rentabilité, les performances, la fiabilité (anciennement appelée haute disponibilité) et la sécurité de vos ressources Azure.

Microsoft Doc

Azure Advisor est le principal outil disponible sur Azure qui regroupe les axes cités au début de cet article. Pas besoin de connaissances précises pour commencer l’optimisation via cet outil car il analyse l’architecture pour vous !

Un clic dans la partie Coût vous affiche des recommandations actualisées régulièrement :

La seconde ligne de ce tableau nous montre une analyse télémétrique de l’utilisation CPU de la machine virtuelle. Autrement dit, Microsoft lui-même vous conseiller de prendre une taille de machine virtuelle plus petite et donc moins chère vous.

Pourquoi demander à un client de prendre un produit financièrement moins intéressant ?

Pour garantir des revenus stables et sur une plus longue période. Cet outil est disponible dans le menu de gauche des raccourcis Azure et doit être, comme le Cost Management, visité régulièrement.

Les ressources Azure en place ont-elles été optimisées contractuellement ?

Quel est le fond de ma pensée derrière cette phrase ?

Je veux bien sûr parler d’engagement. Saviez-vous qu’il vous est possible de vous engager pour des ressources Azure sur plusieurs années ? Le cloud est souvent perçu comme une dépense IT à la demande (Capex vs Opex) :

Mais Azure propose aussi des formules beaucoup plus avantageuses si l’on envisage la durée de son besoin sur une période plus longue.

Le tableau ci-dessus affiche des instances réservées pour des machines virtuelles. Comment fonctionne une instance réservée ? Il faut simplement voir celle-ci comme une place de parking, louée pour un ou trois ans chez Microsoft :

Comme le montre ce schéma, la taille de l’instance réservée doit être en relation avec la taille de la ressources Azure.

Cet engagement n’est pas uniquement disponible que pour les machines virtuelles. Microsoft propose cette formule pour beaucoup d’autres services Azure. Le rabais de réservation s’applique automatiquement à l’utilisation des ressources qui correspondent aux instances réservées.

L’engagement n’est pas uniquement présent pour les ressources Azure. Par exemple, les licences Microsoft sont aussi optimisables sur Azure. Je pense avant tout à Windows Server ou encore à SQL Server.

Qu’est-ce qu’Azure Hybrid Benefit ?

Azure Hybrid Benefit est un avantage en matière de licences qui vous permet de réduire considérablement les coûts d’exécution de vos charges de travail dans le cloud. Son fonctionnement consiste à vous autoriser à utiliser vos licences Windows Server et SQL Server compatibles sur Azure.

Il est donc possible d’acheter des licences en souscriptions annuelles ou pluriannuelles. Les économies représentent des sommes non négligeables.

Conclusion

Je suis content de vous parler de l’aspect financier des architectures Azure. Cela représente une partie non négligeable de mon travail au quotidien.

Comme je l’ai expliqué dans cet article, l’aspect Coût est systématiquement abordé durant toutes les phases d’un projet IT. Et il n’est pas rare de changer de stratégie en fonction de l’évolution de ce dernier.

Dans mon prochain article de la série Optimisez votre Azure, nous nous intéressons plus aux basiques de la sécurité ????.

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